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Valorisation des travaux de recherches du DCM

Sélection d’un nouvel anticorps pour mieux étudier l’ADN G-quadruplex au niveau des télomères

Chimie Biologie, Innovation, Partenariats, Santé

image de cellule
Co-localisation de la protéine TRF2 (en rouge) et l’anticorps Anti-teloG4 (en vert) dans des cellules U2OS

Dans le cadre d’une collaboration entre deux laboratoires de l’UGA, le DCM (Eric Defrancq) et le LIPhy (Natale Scaramozzino), un anticorps ciblant spécifiquement l’ADN G-quadruplex des télomères a pu être obtenu.

Cet anticorps est maintenant commercialisé par la société Idylle sous le nom « Anti-teloG4 ».

La structure en double hélice de l'ADN est formée par l'association de deux brins en antiparallèle via des liaisons hydrogènes de type Watson-Crick entre les paires de bases canoniques A/T et G/C. Cependant, il existe d'autres structures plus élaborées d'acides nucléiques dont l'existence et la pertinence biologique ont été démontrées. Parmi celles-ci, on trouve des structures tétramériques telles que les G-quadruplexes. Ainsi, les acides nucléiques riches en guanines sont capables de former en solution des structures tétramériques dues à l'association, via des liaisons hydrogènes de type Hoogsteen, de tétrades de guanines et leur empilement.
Une caractéristique majeure des G-quadruplexes est leur nature polymorphique : ils peuvent adopter différentes topologies dans lesquelles les brins sont parallèles ou antiparallèles, avec la présence de différents types de boucles (latérale, en diagonale ou en interne) et de longueur variable. Ce polymorphisme structural représente un sérieux inconvénient pour les études de reconnaissance du G-quadruplex par des composants biologiques et limite ainsi les études de structure-activité avec les protéines interagissant avec ceux-ci.
Dans ce contexte, E. Defrancq du DCM a mis au point des systèmes d’ADN G-quadruplex contraints sur des gabarits cyclopeptiques et qui présentent une topologie unique. Un système de topologie antiparallèle a été utilisé par N. Scaramozzino au LIPhy pour sélectionner par la méthode phage display un anticorps hautement spécifique pour le G4 antiparallèle de la séquence télomérique : cet anticorps n’a que très peu d’affinité pour l’ADN en double hélice ainsi que pour d’autres topologies d’ADN G-quadruplex (parallèle ou hybride). Cet anticorps a pu être utilisé en imagerie pour visualiser l’ADN G4 télomérique dans les cellules humaines.
Grâce à des financements du Labex Arcane et CNRS valo, cet anticorps a été breveté et est désormais commercialisé par la société Idylle.
 

Publié le 10 septembre 2025

Mis à jour le 10 septembre 2025